La police a lancé son intervention vendredi 3 mai à Sciences Po Paris pour évacuer plusieurs dizaines de militants propalestiniens qui occupaient les locaux de l’école depuis la veille.

Selon un étudiant de Sciences Po qui s’est exprimé auprès de la presse, « une cinquantaine d’étudiants étaient encore présents dans les locaux de la rue Saint-Guillaume » au moment où les forces de l’ordre sont entrées dans le bâtiment, une semaine après une mobilisation émaillée de tensions à Sciences Po Paris.

Peu avant 12 heures, les étudiants commençaient à être évacués des locaux de Sciences Po Paris, dans le calme, par petits groupes de 10 par les forces de l’ordre, a expliqué Bastien, étudiant de Sciences Po de 22 ans qui faisait partie de ce « sit-in pacifique » dans le hall de l’école.

Au bout de la rue Saint-Guillaume, bloquée par les forces de l’ordre depuis vendredi matin, des étudiants venus en soutien chantent « On est là, même si Sciences Po le veut pas, nous on est là » ou encore « Vive la lutte du peuple palestinien ».

Selon Lucas, étudiant en master 1 à Sciences Po, « certains étudiants ont été traînés, d’autres tenus par la tête ou les épaules ».

Vague de mobilisation mondiale

Les actions menées par des étudiants en soutien à Gaza ont lieu principalement dans des établissements Sciences Po à travers la France, mais peu au sein des universités, alors qu’aux États-Unis les campus d’une quarantaine d’universités connaissent une vague de mobilisation, avec des interventions musclées de la police.

Jeudi soir, la direction de Sciences Po Paris – qui accueille dans la capitale 5 000 à 6 000 étudiants – avait annoncé la fermeture de ses principaux locaux et invité étudiants et salariés à faire du télétravail.

Après un débat interne sur le Proche-Orient organisé jeudi matin par la direction, que les étudiants du Comité Palestine ont jugé « décevant », ces derniers effectuent un « sit-in pacifique » dans le hall de l’école.