► Environ 110 000 Palestiniens ont fui Rafah, nouveau bilan du Hamas

Quelque 110 000 personnes ont désormais fui la ville de Rafah – menacée d’un assaut à grande échelle par l’armée israélienne – vers des zones qu’elles jugent moins dangereuses sur l’étroit territoire palestinien, ont indiqué des responsables de l’ONU vendredi 10 mai.

« Quelque 30 000 personnes fuient la ville chaque jour », a indiqué le responsable du bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) pour Gaza, Georgios Petropoulos, précisant que « la plupart de ces gens ont déjà dû se déplacer à 5 ou 6 reprises » depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Le ministère de la santé du Hamas, lui, a annoncé un nouveau bilan de 34 943 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre. En 24 heures, au moins 39 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état par ailleurs de 78 572 blessés en plus de sept mois de guerre.

► Vote symbolique en faveur de l’adhésion des Palestiniens dans l’ONU

L’Assemblée générale de l’ONU a voté à une large majorité pour soutenir la demande d’adhésion des Palestiniens à l’organisation, une résolution symbolique en raison du veto américain au Conseil de sécurité.

La résolution qui estime que les Palestiniens devraient « être admis à l’Organisation » et leur octroie quelques droits supplémentaires en tant qu’observateur, a recueilli 143 voix pour, 9 contre et 25 abstentions.

Le ministère des affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a salué le vote à l’ONU, y voyant la preuve que « la Palestine (…) mérite » de devenir « membre à part entière ». Le ministre israélien des affaires étrangères a quant à lui estimé que ce vote en faveur d’une adhésion d’un État de Palestine montrait que « la violence paie » et récompensait le Hamas palestinien pour son attaque sanglante du 7 octobre contre Israël.

►Washington observe avec « préoccupation » l’opération israélienne à Rafah

Les États-Unis « observent avec préoccupation » l’opération militaire israélienne en cours à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, mais ne jugent pas qu’elle soit « majeure », a dit un porte-parole de la Maison-Blanche.

John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a par ailleurs affirmé que les États-Unis jugeaient toujours « possible » un accord sur une trêve à Gaza à condition que les parties impliquées fassent preuve de « courage » et de « bonne foi », alors que le Hamas et Israël ont quitté des pourparlers qui se déroulaient au Caire, sans réussir à se mettre d’accord.

►Israël annonce la livraison de 200 000 litres de carburant à Gaza

Israël a annoncé la livraison de 200 000 litres de carburant à la bande de Gaza après une mise en garde onusienne contre un arrêt de toutes les opérations humanitaires dans le petit territoire palestinien assiégé en cas de pénurie de combustible.

Le Cogat, organe du ministère de la Défense supervisant les affaires civiles en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, a annoncé « le transfert de 200 000 litres de carburant à des organisations internationales » via le point de passage Kerem Shalom entre Israël et le sud de la bande de Gaza.

► Le président colombien demande à la CPI un mandat d’arrêt contre Netanyahou

Le président colombien Gustavo Petro, qui a déjà rompu tout lien diplomatique avec Israël, l’accusant de « génocide » dans la bande de Gaza, a appelé la Cour pénale internationale (CPI) à émettre un mandat d’arrêt à l’encontre du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.

« Netanyahou n’arrêtera pas le génocide. Cela implique un mandat d’arrêt international de la Cour pénale », a écrit Gustavo Petro sur X, en réponse à un message sur le réseau social évoquant la volonté du premier ministre israélien de lancer une opération militaire terrestre sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

► L’Afrique du Sud demande davantage de mesures d’urgence à la CIJ contre Israël

L’Afrique du Sud a demandé à la Cour internationale de justice (CIJ) d’imposer de nouvelles mesures d’urgence à Israël en raison de la situation à Rafah, a annoncé la juridiction, au moment où les opérations militaires dans cette ville surpeuplée paralysent l’entrée de l’aide dans la bande de Gaza.

C’est la troisième fois que Pretoria demande des mesures supplémentaires à la plus haute juridiction de l’ONU, après l’avoir saisie fin décembre, accusant Israël de perpétrer un « génocide » à Gaza, une accusation démentie avec véhémence par Israël.

► Gaza : « toutes les parties » doivent protéger les points de passage (ONU)

Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a appelé « toutes les parties » au conflit entre Israël et le Hamas, à ne pas s’en prendre aux rares points de passage de l’aide humanitaire dans l’étroit territoire palestinien.

« Étant donné l’importance particulière de la libre circulation de l’aide humanitaire pour les civils de l’ensemble de Gaza, les deux parties doivent prendre des précautions particulières pour garantir que ces points de passage restent sûrs et fonctionnels et qu’ils ne soient ni la cible directe d’attaques ni endommagés collatéralement », a souligné Volker Türk dans un communiqué.

L’armée israélienne a fermé le passage entre Rafah, au sud de la bande de Gaza, et l’Égypte, au début de son « opération antiterroriste de précision » dans certains secteurs de l’est de Rafah. C’est l’un des principaux points d’entrée de l’aide humanitaire cruciale pour les plus de 2 millions de Gazaouis.

► Liban : le Hezbollah revendique des tirs roquettes sur le nord d’Israël

Le Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran, a déclaré avoir tiré des roquettes sur le nord d’Israël en représailles à des frappes israéliennes sur le sud du Liban qui, selon les médias d’État, ont tué deux personnes.

Les combattants du Hezbollah ont tiré « une salve de roquettes » sur le nord d’Israël « en réponse aux attaques de l’ennemi israélien contre (…) des civils à Tayr Harfa » un village frontalier d’Israël, a indiqué le groupe dans un communiqué. Dans un autre communiqué, le groupe a revendiqué des attaques notamment à la roquette contre des casernes au nord d’Israël.

► Un engin explosif cause la mort de quatre soldats israéliens à Gaza-ville

L’armée israélienne a annoncé la mort de quatre de ses soldats, tués par un « engin explosif » dans Gaza-ville, dans le nord de la bande de Gaza. « Les quatre soldats ont été tués (…) par un engin explosif près d’une école dans le quartier de Zeitoun » de la ville de Gaza, indique l’armée. Elle précise dans un communiqué que deux militaires, dont un officier, ont été « grièvement blessés » par l’explosion.

Ces morts portent à 271 le nombre de soldats tués dans la campagne militaire israélienne sur Gaza depuis le début de l’offensive au sol le 27 octobre, selon l’armée. En outre, deux soldats israéliens ont été grièvement blessés lors de combats dans le sud de la bande de Gaza, indique l’armée israélienne, sans autre détail.

► L’ONU redoute une « catastrophe humanitaire colossale » à Rafah

Une attaque terrestre israélienne à Rafah conduirait à une « catastrophe humanitaire colossale », a averti le secrétaire général de l’ONU, après le départ, sans accord, des négociateurs d’Israël et du Hamas des pourparlers de trêve au Caire.

« Nous sommes activement engagés avec toutes les parties concernées pour la reprise de l’entrée des fournitures vitales – y compris le carburant désespérément nécessaire – par les points de passage de Rafah et de Kerem Shalom », a ajouté Antonio Guterres, lors d’une visite à Nairobi, ajoutant qu’une famine se profilait à l’horizon.

► L’Égypte appelle le Hamas et Israël à faire preuve de flexibilité

L’Égypte a appelé le Hamas et Israël à faire preuve de « flexibilité » afin de parvenir « dans les plus brefs délais » à une trêve, selon un communiqué de son ministère des affaires étrangères.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a estimé tôt vendredi, après le départ de sa délégation d’Égypte où ont lieu des pourparlers, que la « balle est entièrement dans le camp » d’Israël en vue d’un accord de trêve dans la bande de Gaza.

« La délégation de négociation a quitté Le Caire en direction de Doha. L’occupation a rejeté la proposition soumise par les médiateurs que nous avions acceptée. En conséquence, la balle est désormais entièrement dans le camp de l’occupation », nom donné à Israël par le mouvement islamiste, a indiqué le Hamas dans une lettre envoyée à d’autres factions palestiniennes.

► Washington s’oppose à tout déplacement de Palestiniens à Gaza

Les États-Unis restent opposés à tout déplacement contraint de Palestiniens sur fond de menace d’une offensive militaire majeure d’Israël à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué jeudi Antony Blinken dans un appel téléphonique avec son homologue égyptien.

Le secrétaire d’État américain a réaffirmé la « position claire du président Joe Biden selon laquelle les États-Unis ne soutiennent pas une opération militaire majeure à Rafah et le rejet par les États-Unis de tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza », a déclaré son porte-parole, Matthew Miller, rendant compte de l’appel avec le ministre égyptien Sameh Choukri.

► L’Unrwa ferme son QG de Jérusalem-Est après une tentative d’incendie

L’Unrwa a annoncé jeudi soir fermer ses bureaux de Jérusalem-Est après que « des extrémistes israéliens » ont « mis le feu » à des zones en plein air de l’enceinte, a annoncé sur X le patron de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens.

« Des Israéliens ont mis le feu deux fois au périmètre du QG de l’Unrwa dans Jérusalem-Est occupée », ce alors que « du personnel de l’Unrwa et d’autres agences de l’ONU étaient présents » à l’intérieur, a indiqué Philippe Lazzarini, précisant avoir « pris la décision de fermer l’enceinte jusqu’à ce que soit rétablie une sécurité adéquate ». Il a dénoncé un « deuxième incident odieux en moins d’une semaine », commis selon lui par des « extrémistes » et dans lequel « les vies d’employés de l’ONU ont été mises gravement en danger ».

L’Allemagne a condamné vendredi « l’escalade des manifestations violentes » contre l’Unrwa à Jérusalem-Est, appelant Israël à « assurer la protection » de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens.